Crise libyenne : Rencontre avortée entre le chef du GNA et le maréchal Haftar

Les espoirs d’une résolution de la crise qui secoue la Libye ont été refroidis par l’annulation de la rencontre prévue la semaine dernière au Caire, entre le chef du Gouvernement libyen d’union nationale(GNA), Fayez al-Sarraj et l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar.

Cette rencontre devait permettre aux belligérants de faire un pas considérable vers la paix en concrétisant l’accord qu’ils avaient signé le 2 mai dernier à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis.

Mais le Premier ministre du GNA n’a pas pu quitter Tripoli. Bien qu’ils soient théoriquement sous les ordres du GNA, les milices islamistes connues sous le nom de Fajr Libya (Aube de la Libye), qui avaient envahi la capitale en 2014, menacent de chasser Fayez al-Sarraj et son gouvernement si celui-ci se réconcilie avec le maréchal Haftar.

Depuis la conclusion de l’accord du 2 mai dernier, les islamistes ne décolèrent pas. Après que le ministre des Affaires étrangères ait fait une déclaration dans laquelle il considère Khalifa Haftar comme le chef légal de l’armée, les miliciens islamistes ont occupé le ministère des Affaires étrangères, accroché sur ses murs des photos de Khalifa Haftar entaché de sang, le qualifiant de «criminel de guerre».

Salah Badi, l’un des chefs islamistes, est même allé jusqu’à menacer de brûler Tripoli avec des armes chimiques.

C’est face à ces réactions des islamistes que Fayez al-Sarraj a préféré ne pas quitter Tripoli pour Le Caire. La réconciliation inter libyenne se heurte également à l’opposition de l’armée libyenne de l’Ouest, pourtant favorable à la réunification de l’armée, mais dont des officiers refusent l’autorité de Khalifa Haftar.

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