Le parti nationaliste hindou du Premier ministre, Narendra Modi, le BJP (Bharatiya Janata Party) a subi un revers à l’occasion d’élections régionales très disputées hier dimanche. Le BJP est devancé par le Trinamool Congress dans le Bengale-Occidental, un Etat clé comptant 90 millions d’habitants.
Narendra Modi et son proche collaborateur Amit Shah ont activement fait campagne pour tenter de ravir le pouvoir à Mamata Banerjee du TMC (Trinamool Congress), qui règne sur l’Etat depuis 2011, en organisant des dizaines de rassemblements réunissant parfois des centaines de milliers de personnes.
Mais les résultats montrent que le TMC était en route vers un troisième mandat. Des milliers de ses partisans sont descendus dans la rue, malgré l’interdiction des célébrations en raison de la flambée de l’épidémie de Covid-19.
Ce sont 175 millions de personnes qui ont été appelées aux urnes au cours du mois dernier lors de cinq élections régionales, au Bengale-Occidental, dans l’est du pays, dans l’Assam, (nord-est), dans le Tamil Nadu, (sud-est), dans le Kerala (sud-ouest), et dans le territoire de Pondichéry (sud-est). Ces élections très disputées ont été marquées par des actes de violence.
Les rassemblements des partis en campagne ont été partiellement rendus responsables de l’explosion des cas de contamination au coronavirus. Alors que la communauté internationale se mobilise pour venir en aide à l’Inde, les hôpitaux du pays sont submergés par un record du nombre de patients contaminés et de morts.
L’Inde a enregistré près de 400.000 nouvelles contaminations en 24 heures. Le pays comptait aussi 3.689 décès supplémentaires dimanche, soit la plus forte augmentation jamais recensée en une journée, portant le bilan total à plus de 215.000 morts.
