Le président des Etats-Unis, Joe Biden, souhaite donner «toutes ses chances à la diplomatie» avec Moscou après des déclarations apaisantes des autorités russes, mais il n’est guère question pour lui de baisser la garde devant le risque d’une attaque russe contre l’Ukraine, toujours «tout à fait possible».
Dans un court discours prononcé à la Maison Blanche, le dirigeant démocrate a alterné signaux d’ouverture et déclarations fermes, dans un contexte de forte activité diplomatique entre les dirigeants occidentaux et les dirigeants du Kremlin.
Pour sa part, la Russie a annoncé une amorce de retrait des dizaines de milliers de ses militaires déployés depuis des mois au long des frontières ukrainiennes. Ce «serait positif», a estimé le président Biden, «mais nous n’avons pas vérifié à ce stade» le retrait effectif des troupes russes.
D’après Moscou «plus de 150.000» hommes ont été déjà évacués, alors que Washington soutient que jusqu’à présent, plus de 100.000 soldats restent dans «une position menaçante» autour du territoire ukrainien, côté russe ou au Bélarus limitrophe, a regretté le chef d’Etat américain, estimant qu’«une invasion demeure tout à fait possible».
De son côté, le ministère russe de la Défense a relayé des images de blindés transportés par train afin de montrer le retour en garnison d’une partie des forces russes déployées aux frontières ukrainiennes. Le président russe, Vladimir Poutine, a lui-même, confirmé ce «retrait partiel».