La Haute Cour de justice sud-coréenne de Séoul, qui jugeait en appel pour corruption, Lee Jae-yong, l’héritier de Samsung, a décidé de le remettre en liberté après un an de détention.
Le tribunal a confirmé la culpabilité de l’héritier de l’empire Samsung, mais a fait tomber plusieurs chefs d’accusation retenus contre Lee Jae-yong en première instance en août dernier. Cela a permis de ramener sa condamnation à une peine d’emprisonnement de cinq à deux ans et demi avec sursis ce qui a permis sa libération immédiate.
La décision de la Haute Cour de justice de Séoul devrait en théorie permettre à Lee Jae-yong de reprendre ses fonctions au sein du groupe, dont celle d’administrateur de Samsung Electronics. Toutefois, l’héritier du groupe sud-coréen a interdiction de voyager en dehors de la Corée du Sud sans l’autorisation d’un juge.
Agé de 49 ans, Lee Jae-yong, détenu depuis février 2017, est l’héritier de l’un des plus grands conglomérats industriels du monde. Il a été impliqué dans le retentissant scandale de corruption qui a éclaté dans le pays en 2016.
Le tribunal avait estimé en première instance que le soutien financier de Samsung à des entités détenues par Choi Soon-sil, une amie et confidente de l’ancienne présidente de la Corée du Sud, Park Geun-hye, relevait de la corruption.
Selon les procureurs, les versements de 6,4 millions de dollars par le groupe Samsung, pour soutenir la carrière équestre de la fille de Choi Soon-sil, auraient eu pour objectif d’obtenir le soutien du gouvernement à la fusion controversée de deux de ses filiales, une opération qui avait permis à Lee Jae-yong de renforcer son contrôle sur le groupe.
Cette affaire de corruption a entraîné la démission en mars 2017, de la présidente Park Geun-hye.