Le chef d’État congolais, Denis Sassou-Nguesso, président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye qui tenait ce jeudi 30 janvier une réunion à Brazzaville, a déploré que le Maroc n’ait pas été invité à prendre part à la conférence internationale de Berlin sur la crise libyenne.
Dans une interview accordée au magazine français Le Point, Sassou-Nguesso a notamment rappelé pour le cas du Maroc, que «c’est à Skhirat que les Nations unies avaient mis en place les institutions libyennes actuellement reconnues par la Communauté internationale», assurant que «le règlement de cette crise ne saurait être durable sans l’implication de tous les pays concernés».
Le président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, plaide pour une solution basée sur le dialogue entre les rivaux libyens tout en s’opposant à toute intervention étrangère dans le conflit libyen.
«Notre conviction est qu’il n’y a pas de solution à la crise libyenne, en dehors du dialogue entre les parties prenantes et les Libyens dans leur ensemble. Nous ne ménagerons aucun effort pour amener les deux acteurs à comprendre la nécessité de se mettre ensemble pour la résolution de la crise dans leur pays. Cela nous paraît évident», a ajouté le président du Comité de l’UA sur la Libye.
« L’appropriation du processus de sortie de crise par les Libyens eux-mêmes, a toujours été au centre de notre préoccupation» a-t-il déclaré, ajoutant que «dans cette optique, il faudra créer une grande synergie entre les Nations unies et l’Union africaine en vue d’amener les Libyens à dialoguer entre eux».
«Seul un tel dialogue pourrait permettre, à terme, la réalisation de l’objectif que nous poursuivons tous, à savoir : la restauration d’un État libyen réconcilié, stable et unifié», a encore souligné le président congolais.
Il a salué au passage, « toutes ces initiatives qui concourent à ramener la paix, la stabilité et la réconciliation nationale en Libye».
Le Roi du Maroc, Mohammed VI était représenté à cette réunion de Brazzaville par son ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita.