Les forces armées du Mali ont réceptionné hier mardi, un nouveau lot d’équipement militaire russe lors d’une cérémonie sur le tarmac de l’aéroport de Bamako au cours de laquelle le ministre malien de la Défense, Sadio Camara a vanté en présence du président de la transition, le colonel Assimi GoÏta et de diplomates russes, le «partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie».
Ce nouveau lot d’équipement militaire comprend des avions de chasse et de reconnaissance, ainsi que des hélicoptères d’attaque. Si aucune information n’a filtré sur les conditions d’acquisition de ces équipements, le Mali a annoncé hier mardi avoir levé quelque 420 millions d’euros auprès d’investisseurs sur le marché sous-régional de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en août 2020 dans ce pays en pleine tourmente sécuritaire, ont décidé de se séparer de l’ancien allié français engagé militairement contre les djihadistes depuis 2013 au Mali, et de relancer ardemment la coopération avec la Russie.
Cette année, Moscou a déjà livré à Bamako plusieurs lots d’équipement militaire, y compris des armes, des avions, des hélicoptères ou encore des drones et des radars de surveillance.
Les autorités de transition au Mali assurent que de nombreux instructeurs russes seraient aussi sur place notamment à la base de Tombouctou évacuée par les forces françaises de Barkhane.
Bamako est en guerre contre des groupes armés qui pullulent dans le pays depuis une dizaine d’années. La propagation des groupes djihadistes, d’abord confinés dans le nord du pays, s’est étendue au centre puis au sud du pays, ainsi qu’aux pays voisins, le Burkina Faso et le Niger.