Bagdad doit encore plus d’1,6 milliard de dollars d’arriérés à Téhéran pour ses importations de gaz, a déclaré le ministre irakien de l’Electricité par intérim, Adel Karim, appelant les Etats-Unis à permettre des paiements en espèce nonobstant les sanctions imposées à l’Iran.
Faisant face à une pénurie énergétique, l’Irak qui dispose pourtant d’importantes réserves d’hydrocarbures, a sollicité l’Iran qui lui livre un tiers de sa consommation en gaz et en électricité.
Les sanctions imposées à l’Iran sous l’ex-chef d’Etat américain Donald Trump empêchent l’Irak de régler ses factures en espèces, dont le gouvernement iranien doit se servir pour acquérir des biens issus des secteurs agroalimentaire ou pharmaceutique.
Lors d’une interview mercredi soir à la télévision irakienne, le ministre de l’Electricité par intérim, Adel Karim, a précisé que les dettes dues au gouvernement iranien se chiffraient à 1,692 milliard de dollars. Il s’agit «des arriérés de 2020 … dus aux sanctions», a-t-il dit, précisant que «ces sommes restent bloquées à la Banque commerciale irakienne (TBI) et ne sont pas versées au gouvernement iranien».
« Si le gouvernement américain nous a autorisés à importer le gaz, il doit nous autoriser à verser l’argent», a estimé le ministre irakien, soulignant que l’Iran «a besoin d’investissements très importants pour réhabiliter les infrastructures dans le secteur gazier». Pour forcer l’Irak à payer ses arriérés, Téhéran l’a privé à maintes reprises de gaz et d’électricité.