A un mois des législatives, l’incertitude plane en Allemagne, pays à la stabilité et à la prévisibilité légendaire, sur l’issue des prochaines législatives prévues dans un mois.
Quel que soit le vainqueur de ces élections, ce pays s’apprête à connaître des mois de négociations difficiles en vue de mettre sur pied une nouvelle coalition gouvernementale, sachant qu’aucune formation politique allemande n’est assez solide pour se mettre au dessus de la mêlée.
Aucun des candidats à la succession d’Angela Merkel, 67 ans, ne semble convaincre le peuple allemand, qui a rendez-vous aux urnes le 26 septembre prochain. Et si jamais l’actuelle et très populaire chancelière se présentait à ce scrutin, elle aurait toutes les chances de l’emporter.
Le candidat de la CDU, Armin Laschet, a du mal à s’affirmer et l’alliance conservatrice arrive même derrière le SPD, selon les conclusions d’un sondage Forsa rendues publiques mardi dernier, ce qui n’était plus arrivé depuis 2006. La CDU-CSU n’a recueilli que 22 % des intentions de vote, contre 33 % avant les législatives de 2017.
A l’opposé, Olaf Scholz, candidat du SPD à la chancellerie, tire son épingle du jeu. Contrairement à Armin Laschet, qui est notamment apparu hilare au cours d’une allocution emprunte de solennité du chef d’Etat allemand, Frank-Walter Steinmeier, quelques jours après les inondations dont a été victime la Rhénanie en mi-juillet, l’actuel ministre allemand des Finances et vice-chancelier n’a commis, jusqu’à présent, aucune erreur dans cette course à la chancellerie.