Dans une interview accordée hier,le Directeur des Ressources Humaines (DRH) de la compagnie aérienne Air France a confié, lundi, au journal français « Le Parisien », que la compagnie avait l’intention de proposer des contrats de travail différenciés à ses salariés en fonction de leur productivité.
Air France propose de créer en gros, trois contrats de travail. Dans le premier, le salarié accepte d’atteindre la productivité demandée et son salaire reste identique à celui d’aujourd’hui. Dans le deuxième cas, il travaille encore plus mais gagne également plus. Et enfin, dans le troisième cas, il peut refuser de suivre cette hausse de la productivité, mais alors sa rémunération diminue.
Le DRH d’Air France explique cette multiplicité des contrats de travail par sa volonté de «ne pas vouloir imposer à tout le monde» l’objectif d’augmenter la productivité. Ce nouveau plan a déjà été présenté aux pilotes et les négociations sont en cours. La direction envisage de l’étendre à ses hôtesses et stewards.
Air France est toujours à la poursuite de son objectif qui est de dégager plus d’un milliard d’euros d’économie et 750 millions de bénéfices à l’horizon 2017 pour pouvoir investir. En pleine tourmente depuis qu’elle a échoué à s’entendre avec les pilotes sur un plan prévoyant que tous les navigants volent une centaine d’heures de plus par an, la direction de la compagnie a présenté le 5 octobre dernier un projet de restructuration prévoyant la suppression jusqu’à 2.900 emplois sur 2016-2017.
En quatre ans, la compagnie a enregistré 6.500 départs volontaires. Ce constat n’empêche pas la direction d’Air France, de s’attendre à des résultats positifs cette année, alors qu’en 2012 ses pertes s’élevaient à 572 millions d’euros, affirmant qu’elle est sur la bonne voie.