L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, a plaidé «non coupable» mercredi lors de son procès pour corruption, avant que celui-ci ne soit à nouveau reporté.
Vêtu d’un costume noir et protégé au moyen d’un masque dans ce contexte pandémique, l’ex-dirigeant sud-africain (2009-2018) est demeuré très calme lors de la lecture des griefs dont il fait l’objet.
Dans cette affaire dont les faits remontent à plus de deux décennies, Jacob Zuma, 79 ans, est dans l’obligation de répondre de 16 chefs d’accusation de fraude, corruption et racket relatifs à l’acquisition, en 1999, par l’Afrique du Sud d’un lot d’équipements militaires auprès de cinq entreprises d’armement européennes lorsque Zuma occupait le poste de vice-président et aurait perçu des pots-de-vin pour valider ce contrat.
Il est soupçonné d’avoir touché plus de 4 millions de rands (282.000 dollars au taux actuel) provenant de Thalès, le spécialiste français de la défense qui faisait partie des sociétés ayant décroché cet important contrat d’un montant total de près de 3,4 milliards de dollars.
De même, l’entreprise tricolore, faisant également l’objet de poursuites pour corruption et blanchiment, a plaidé « non coupable ». Son collectif de défense a affirmé devant le tribunal de Pietermaritzburg (Est) que Thalès n’avait versé aucun pot-de-vin en faveur de l’ancien président sud-africain.
A la suite d’une matinée d’audience, le procès a été reporté au 19 juillet 2021. En effet, les avocats de Zuma ont demandé la récusation de l’avocat du ministère public, Me Billy Downer, remettant en cause son impartialité.