La crise du secteur minier pourrait finalement voir le bout du tunnel dans les jours à venir. La compagnie minière Pan African Ressources Plc a réussi à trouver un terrain d’entente avec ses employés. Les deux partis se sont mis d’accord sur une augmentation de 8% de salaire. Aussi, le processus d’augmentation sera progressif et s’étalera sur 2 ans, à compter du mois de juillet. Du coté des employés, ce sont l’Union Nationale des Mineurs (NUM) et United Association of South Africa, deux puissants syndicats regroupant l’essentiel des employés du secteur minier qui ont mené les négociations avec l’entreprise. Les syndicats demandaient à l’origine une augmentation pouvant aller jusqu’à 60% alors que dans leurs meilleurs jours, les employeurs n’avaient accepté qu’une augmentation de 6,5%. Ainsi, les observateurs ne savent pas dire réellement qui a gagné le bras de fer, il se pourrait que les syndicats aient surenchéri pour pousser les employeurs à atteindre les 8%.
Néanmoins, un bilan global positif est à tirer, en effet, les employeurs vont voir leur usine tourner et donc éviter des pertes de production ou encore du manque à gagner. Pour les employés, l’augmentation du salaire et quelques améliorations de conditions de travail sont au rendez vous. Enfin du coté des syndicats qui ont négocié, le NUM a réussi à reconquérir une partie de sa crédibilité en tant que premier interlocuteur regroupant les employés du secteur minier. Après les violentes grèves menées l’année dernière par d’autres syndicats du secteur minier, il fallait bien que le NUM montre aux entreprises que les employés l’écoutent. Maintenant que Pan African ressources a signé un accord formel, il se peut que les autres acteurs s’engagent dans la même voit. Dans le langage juridique, cet accord serait considéré comme cas de jurisprudence et les autres s’en inspireront. La meilleure façon pour que les syndicats réussissent leur coût serait peut être de prendre les sociétés minières une à une lors des négociations.