S’adressant mardi aux élus, le ministre algérien des Transports, Amar Ghoul, a confirmé le maintien de la fermeture des lignes aériennes nationales au privé. Une position ferme qu’il a répétée à plusieurs reprises au cours des dernières semaines.
A entendre M. Ghoul, les règles du jeu paraissent simples : « la loi en vigueur autorise aux compagnies privées l’accès au marché du transport aérien », a-t-il déclaré devant les députés avant d’ajouter que « l’accès est tributaire d’une autorisation d’exploitation délivrée par le gouvernement ». Et de trancher : « le gel de l’autorisation décidé en 2009 est toujours en vigueur ». Autrement dit, le ciel algérien demeure inaccessible pour le privé. Pourtant, la même autorité avait annoncé, en début 2015 et en présence du président du FCE Ali Hadad, qu’un cahier des charges spécifique au privé allait être défini de sorte à mieux gérer le secteur de l’aviation. Ce qui aurait également été une opportunité de complémentarité et de coordination entre le public et le privé. Mais, depuis, ce projet est resté lettre morte. A noter que la responsable du PT Louiza Hanoune avait estimé « dangereuse » l’éventualité d’ouvrir le ciel algérien au privé. Actuellement, M. Ghoul botte en touche en affirmant que ce dossier relève exclusivement des attributions du Premier ministre.
En outre, le ministre des Transports a précisé que l’Algérie ne devrait pas adhérer au système Open Sky tout en estimant que prendre ce chemin actuellement serait signer « la mort d’Air Algérie » et préjudicier « d’autres secteurs stratégiques, tels que la poste, les finances et l’énergie ». Enfin, M. Ghoul a présenté au Parlement algérien un projet de loi portant sur les règles générales de l’aviation civile.