Deux jours après l’expiration de la date butoir du 31 mars 2015, la situation est des plus confuses autour des négociations sur le nucléaire iranien. Celles-ci se poursuivent malgré des signes d’impatience de plus en plus visibles de part et d’autre.
Pour le ministre iranien des Affaires étrangères, la balle est dans le camp des grandes puissances qui se « doivent de saisir un moment et une opportunité qui ne se représentera peut-être pas ». Les diplomates occidentaux pour leur part mettent au pied du mur Téhéran en disant qu’il est temps « de dire oui ou non ».
Malgré des avancées annoncées dans les deux camps, les négociations butent toujours sur les questions des sanctions et de la recherche et développement qui devrait permettre à l’Iran de développer des centrifugeuses plus performantes. L’’enrichissement de l’uranium, nécessaire à certaines applications civiles, peut, au-delà de la barre des 90%, conduire à la fabrication d’une bombe atomique. Et la république islamique porte une attention particulière à la manière et à l’ordre auxquels les sanctions internationales, américaines, européennes et surtout onusiennes, qui étranglent son économie seront suspendues ou abrogées.
Les tractations sur le nucléaire iranien sont entrées dans leur huitième jour à Lausanne et, avec la date butoir du 31 mars expirée, la situation est particulièrement confuse. Dans la nuit de mardi à mercredi, les cloches ont commencé à sonner différemment au sein du groupe 5+1, certaines délégations très optimistes évoquant un accord en vue, tandis que d’autres démentaient et faisaient état de blocages persistants. L’Allemagne et les Etats-Unis sont les plus optimistes mais Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien a profité de l’incertitude ambiante pour remonter au créneau et dénoncer à nouveau un accord qui menace selon lui « Israël, le Moyen-Orient et la paix dans le monde ».