En fin de semaine dernière, Moody’s a décidé de relever la note de l’Espagne qui est désormais de Baa2.
Selon la notation de Moody’s, Baa2 désigne un émetteur (en l’occurrence l’Espagne) qui, malgré sa qualité moyenne, peut honorer ses obligations. Comme si cela ne suffisait pas, la note espagnole est assortie d’une perspective positive. Il ne serait donc pas étonnant qu’elle puisse monter d’un cran à moyen terme.
Au travers de sa notation, l’agence financière reconnaît les réformes initiées par le gouvernement espagnol, parmi lesquelles « figurent des changements au niveau du marché du travail et système de retraites », a indiqué Moody’s dans son communiqué ; « sans omettre la restructuration du système bancaire espagnol l’assainissement des finances au sein des collectivités territoriales » ajoute-t-il.
A la grande surprise de tous les observateurs, ces diverses réformes ont aussitôt abouti à rééquilibrer l’économie. Loin d’être euphorique, Moody’s a tout de même tiré la sonnette d’alarme sur certains indicateurs économiques, tels que le déficit budgétaire important (7 % du PIB en 2013) et la faiblesse du système bancaire.
Ces derniers temps, l’Espagne se trouve sur une dynamique économique positive, comme l’attestent les agences financières après avoir relevé ses notes. Pour preuve, Standard & Poor’s et Fitch Ratings ont stabilisé, en novembre dernier, les perspectives de leurs notes espagnoles, soit BBB- pour la première agence et BBB pour la seconde.
Durant la même période, l’Espagne a renoué avec la croissance lors du troisième trimestre, soit 0,1 %, en confirmant cette tendance au quatrième trimestre, avec 0,3 %. Tous ces facteurs ont contribué à rassurer les investisseurs. D’où le succès de la dernière levée de fonds espagnole, en date du 14 février 2014.