Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a adressé un message direct à Donald Trump, dénonçant les sanctions tarifaires imposées par Washington. Dans une vidéo publiée samedi soir sur les réseaux sociaux, Lula apparaît en train de planter un pied de vigne dans les jardins du palais présidentiel, affirmant : « Je plante de la nourriture, pas la violence ni la haine. »
S’adressant à l’ex-président américain, il ajoute : « J’espère, président Trump, qu’un jour nous pourrons dialoguer pour que vous découvriez la qualité du peuple brésilien. » Lula a invité Trump à visiter le Brésil, qu’il décrit comme un pays désireux d’entretenir des relations équilibrées avec tous, des États-Unis à la Chine, en passant par la Russie, le Venezuela et l’Uruguay.
La tension diplomatique s’est accrue depuis l’annonce par Trump d’une surtaxe de 50 % sur les exportations brésiliennes, mesure qui touche notamment la viande, le café et les fruits, représentant près de 35 % des ventes extérieures du Brésil. L’aviation et le fer en sont toutefois exemptés.
Brasília rejette les conditions posées par Trump, qui exigeait l’abandon des poursuites judiciaires visant Jair Bolsonaro pour reprendre les discussions commerciales. La crise a encore été alimentée par la révocation, par Washington, des visas de huit juges de la Cour suprême du Brésil impliqués dans le dossier Bolsonaro.
En 2024, les États-Unis ont absorbé 12 % des exportations brésiliennes (40,3 milliards de dollars). Pour contrer l’impact des sanctions, Lula a annoncé un plan de soutien aux exportateurs et une « offensive commerciale mondiale » : « J’ai déjà parlé avec l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, et je parlerai aussi avec la France, l’Allemagne et le reste du monde », a-t-il déclaré.
