Le ministre brésilien des Finances, Fernando Haddad, a affirmé lundi que le Brésil dispose des conditions nécessaires pour enregistrer une croissance économique annuelle moyenne de 3 %, objectif central du gouvernement dirigé par le président Luiz Inacio Lula da Silva.
Lors d’une intervention à la conférence du Milken Institute à Los Angeles, M. Haddad a souligné la stabilité et le potentiel de l’économie brésilienne, en mettant en avant les résultats positifs obtenus durant les deux premières années du mandat de Lula, avec une croissance de 3,2 % en 2023 et de 3,4 % en 2024.
Pour 2025, le ministère des Finances table sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 2,3 %. Cette projection dépasse celle de la banque centrale, qui prévoit une croissance plus modeste de 1,9 %, en raison d’un resserrement monétaire destiné à contenir l’inflation. Une nouvelle hausse des taux d’intérêt est attendue cette semaine.
M. Haddad a profité de son déplacement aux États-Unis pour promouvoir une nouvelle initiative nationale centrée sur les centres de données alimentés par des énergies renouvelables. Ce projet inclura des incitations fiscales destinées à stimuler les investissements dans le secteur technologique. Il doit d’ailleurs rencontrer mardi des chefs d’entreprise à Palo Alto pour leur présenter cette stratégie.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine, le ministre a affirmé que le Brésil se trouve dans une position avantageuse. Il a souligné l’engagement du pays en faveur de la relocalisation durable des chaînes de production et de la coopération multilatérale.
Enfin, M. Haddad a réaffirmé la volonté du Brésil de renforcer ses relations économiques avec les États-Unis, quel que soit le contexte politique, y compris sous l’administration du président américain Donald Trump.