La Corée du Sud lance sa première fusée de conception nationale

La Corée du Sud a lancé ce jeudi sa première fusée spatiale de conception nationale, cherchant ainsi à faire ses premiers pas dans le club des nations spatiales avancées, notamment avec l’objectif d’explorer Lune à l’horizon 2030. 

La fusée « Korean Satellite Launch Vehicle II », surnommée « Nuri », a décollé du pas de tir de Goheung, transportant une charge utile d’une tonne. En quelques minutes, la fusée à trois étages a atteint 600 kilomètres d’altitude, soit le début de sa portée. 

Elle a déployé avec succès son chargement de satellite factice. Disposant de six moteurs à carburant liquide, d’un poids 200 tonnes et d’une longueur de 47.2, la fusée a été développée pendant une dizaine d’année, pour un coût de 1.46 milliard d’euros.

Le lancement de ce jeudi est une étape dans le programme spatial ambitieux de la Corée du Sud, avec l’objectif annoncé en mars par le président Moon Jae-in de lancer un orbiteur lunaire l’an prochain.

Douzième économie mondiale et l’un des pays les plus technologiquement avancés avec notamment le plus grand fabricant de smartphones et de puces au monde Samsung Electronics, la Corée du Sud est toujours restée à la traîne dans la conquête spatiale. 

Alors qu’en Asie, la Chine, le Japon et l’Inde ont développé des programmes spatiaux avancés, et que même la Corée du Nord a mis en orbite un satellite de 300 kg en 2012, le programme spatial de la Corée du Sud affiche un bilan mitigé. 

Ses deux premiers lancements, en 2009 et 2010, qui utilisaient la technologie russe, se sont soldés par des échecs avant que le pays ne réussisse un lancement en 2013, se reposant toujours sur des moteurs développés en Russie.