La Turquie vient de rejeter vendredi la condamnation par le Conseil de sécurité des Nations unies de son soutien à une partition de Chypre et de ses projets de réouverture d’une ville côtière vidée de ses habitants d’origine, des Chypriotes grecs.
« Nous rejetons la déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU » concernant le projet de réouverture sous contrôle chypriote turc de la station balnéaire de Varosha « ainsi que les déclarations de divers pays qui sont fondées sur des demandes injustifiées et incompatibles avec les réalités sur l’île », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Il a ajouté que des dizaines d’années d’efforts n’avaient pas permis de parvenir à un statut fédéral de l’île de Chypre en raison de « l’attitude intransigeante de l’administration chypriote-grecque ».
Chypre est divisée depuis 1974 entre la République de Chypre, membre de l’Union européenne, qui exerce son autorité dans le sud, et la République turque de Chypre-Nord (RTCN) autoproclamée en 1983 et uniquement reconnue par la Turquie.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a unanimement adopté vendredi une déclaration en faveur d’un règlement du conflit chypriote « fondé sur une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique » et condamnant explicitement le président turc Recep Tayyip Erdogan et ses « actions unilatérales qui vont à l’encontre de ses résolutions ».