Le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis se rend à Bruxelles pour détailler les raisons de l’abandon de l’accord-cadre avec l’UE. Un premier échange de vues qui doit permettre d’apaiser le climat plus que de résoudre les problèmes qui demeurent.
«C’est une visite dont il ne faut pas attendre grand-chose », estime la presse, faisant remarquer que, deux mois après que le Conseil fédéral a décidé d’enterrer l’accord-cadre avec l’UE, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis se rend ce mardi à Bruxelles pour y rencontrer deux membres influents de la Commission européenne, le vice-président Josep Borrell et le responsable du budget Johannes Hahn.
« Côté suisse, on interprète déjà cette rencontre comme un «petit succès» après le choc encaissé par Bruxelles. Côté européen, on recevra poliment Ignazio Cassis, mais on se demande bien de quoi on pourrait parler dès lors que ce sont les Suisses qui ont «renversé la table» ».
Selon la presse, le dossier le plus urgent à traiter est celui de la coopération au sein du programme européen de la recherche.
«L’UE le lie dorénavant au versement de la contribution de la Suisse à l’aide à la cohésion, un montant de 1,3 milliard que le parlement a déjà approuvé, mais à la condition que Bruxelles ne prenne plus de mesures de rétorsion», soulignant qu’après l’échec de l’accord-cadre, le Conseil fédéral s’est immédiatement engagé à débloquer ce crédit, mais la décision finale appartient au parlement. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que la partie n’est pas gagnée d’avance. En dehors de l’UDC (union démocrate du centre) qui ne veut rien entendre de cette aide, le centre droit est très divisé.