Le ministère algérien de l’Intérieur a exigé ce dimanche, une « déclaration » avant toutes les manifestations hebdomadaires du Hirak, mouvement de protestation contre le pouvoir en place dans ce pays maghrébin.
Dans cette nouvelle disposition, le ministère de tutelle exige des contestataires notamment de préciser aux autorités l’itinéraire de leur marche contestataire, et ce à la suite d’une modification de parcours imprévue vendredi dernier.
«Les organisateurs des marches sont tenus à la déclaration, auprès des services compétents, des noms des organisateurs de la marche, des heures de début et de fin, de l’itinéraire et des slogans », a détaillé le ministère algérien de l’Intérieur dans un communiqué relayé par l’agence de presse officielle APS.
Il a prévenu que la non-conformité à ces procédures « dénue la marche de tout caractère légal » et « implique un traitement en conséquence ».
Ces mesures, prévues dans la nouvelle Constitution adoptée par voie référendaire en novembre dernier avec le très faible taux de participation de moins de 25 %, semblent prendre pour cible les protestations organisées tous les vendredis depuis la reprise des activités du Hirak en février dernier après une longue pause imposée par la pandémie du covid-19.
Le ministère de l’Intérieur sait d’avance que ce mouvement qui était depuis le départ spontané, n’a aucun dirigeant clairement identifié, ce qui contraste avec les nouvelles dispositions imposées à l’organisation des manifestations, autrement dit les marches ne seront pas légales et tomberont donc automatiquement dans l’illégalité.