En accueillant en catimini sur son sol, le chef des mercenaires du Polisario, Brahim Ghali, l’Espagne a commis un acte prémédité au détriment de son partenariat stratégique avec le Maroc qui se dit prêt à tirer «toutes les conséquences» de la décision prise secrètement en connivence avec le régime algérien, ennemi juré de l’intégrité territoriale du Royaume chérifien.
Le gouvernement espagnol était parfaitement conscient que le dénommé Brahim Ghali a des démêlés avec la justice ibérique et fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen suite à des plaintes de ses victimes sahraouis et espagnoles pour viol, crimes de guerre, tortures, assassinats extrajudiciaires et violations flagrantes des droits de l’homme.
Le tortionnaire de Tindouf devait donc au vu du droit international, être arrêté à l’instant où il a mis les pieds sur le sol espagnol au lieu d’être hospitalisé à Logroño pour des soi-disant «raisons humanitaires» avancées par les dirigeants de Madrid pour justifier leur maladresse.
Son arrestation se justifiait à fortiori par le fait que ce tortionnaire est recherché par la justice espagnole en plus de son intrusion en territoire européen sous la fausse identité de Mohamed Benbatouche à l’aide d’un passeport diplomatique algérien falsifié.
Des faits tangibles que les autorités espagnoles ne pouvaient prétendre ignorer au moment de conclure secrètement un deal malveillant avec les autorités d’Alger pour des objectifs inavoués.
Pour préserver ses rapports privilégiés à tous les plans avec le Maroc, le gouvernement espagnol se devait de décliner la demande d’Alger comme l’a fait son homologue allemand.
Mais, il est de notoriété que dans leurs rapports avec le Maroc aussi bien dans le domaine économique et commercial que politique et diplomatique, les Espagnols ont toujours brillé par leur double jeu au gré de leurs propres intérêts.
Si Madrid ne rectifie pas rapidement le tir, l’Espagne sera la grande perdante particulièrement dans les dossiers de l’immigration, du terrorisme, du trafic de drogue et dans le secteur économique, sachant que le Royaume ibérique est N°1 au top des partenaires commerciaux du Maroc, et ce dernier, est considéré comme un allié stratégique de l’Union européenne sur la rive sud de la Méditerranée.
D’ailleurs le ministère marocain a été très clair à ce sujet en étalant les quatre vérités aux locataires du palais de la Moncloa à Madrid.