Une magistrate du Tribunal fédéral suprême (STF) du Brésil a suspendu lundi soir divers pans de quatre décrets présidentiels ayant pour objectif de faciliter l’accès aux armes, des textes qui devaient entrer en vigueur ce mardi 13 avril.
Rappelons que le chef d’Etat brésilien, Jair Bolsonaro, avait signé ces quatre décrets le 12 février dernier, mais la juge Rosa Weber vient d’en bloquer l’application. Il revient désormais à la plénière de la haute cour de les examiner, à partir de vendredi prochain, avec d’autres recours introduits par nombre de partis et organismes contre la politique d’armement suivie par le président brésilien d’extrême-droite.
Il y a une « corrélation sans équivoque entre le fait de faciliter l’accès de la population aux armes à feu et le détournement de ces produits vers les organisations criminelles, les milices et les criminels en général, par le biais du vol ou du commerce clandestin, augmentant encore plus les taux généraux de crimes contre la propriété, de crimes violents et d’homicides», a soutenu la magistrate Weber.
Cette juge a suspendu, entre autres, des passages de ces décrets augmentant de quatre à six, le nombre d’armes que peuvent acheter les civils, permettant le port simultané de deux armes à feu en lieu et place d’une seule, ou autorisant les écoles de tir d’acquérir un nombre illimité de munitions.