La commission de sécurité nationale sur l’IA (Intelligence artificielle) a révélé que les Etats-Unis risquent d’être distancés, notamment par la Chine, dans les technologies d’intelligence artificielle, cruciales pour l’avenir du pays aussi bien en termes de sécurité que d’économie.
Composée de 15 personnes des deux bords politiques, des experts en technologies, des universitaires, des dirigeants d’entreprises, la commission compte parmi ses membres le futur patron d’Amazon Andrew Jassy, qui dirige AWS, la branche cloud d’Amazon, et est présidée par un ancien dirigeant de Google, Eric Schmidt.
Dans leur rapport de quelque 750 pages, ils appellent le gouvernement américain à investir « un acompte modeste pour de futures percées », soit un minimum de 40 milliards de dollars en recherche et développement et dans la formation des individus. Il s’agit notamment de ne plus dépendre de la Chine pour s’approvisionner en puces électroniques.
Dans la lettre d’ouverture, le président de la commission souligne que les technologies d’intelligence artificielle, fondées sur l’exploitation à grande échelle des données par des machines, peuvent être autant bénéfiques que servir à la surveillance et à la destruction.
Il a notamment mis en avant les applications militaires que peuvent avoir les technologies d’intelligence artificielle comme la transformation de drones commerciaux en « armes intelligentes », une technologie à disposition des armées comme des terroristes.
Et pour la Commission, l’utilisation de l’Intelligence artificielle par la Chine établit un précédent effrayant pour toute personnes dans le monde qui tient aux libertés individuelles. Elle accuse la Chine d’utiliser l’Intelligence artificielle à des fins de répression et de surveillance, à l’intérieur, et, de plus en plus, à l’extérieur du pays.