Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo est attendu ce lundi en Israël, première étape d’une tournée dans la région du Moyen-Orient, où il compte rallier les dirigeants d’autres pays à l’accord de normalisation conclu entre Israël et les Emirats arabes unis sous les auspices des Etats-Unis.
Selon son porte-parole, Mike Pompeo doit s’entretenir à Jérusalem, avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu de l’Iran, des échanges économiques et de « l’approfondissement » des relations entre Israël et le reste du Moyen-Orient.
Israël et les Emirats arabes unis ont dit vouloir multiplier les échanges commerciaux, la vente de pétrole émirati à Israël, et de technologie israélienne aux Emirats, en plus de doper le secteur du tourisme, avec des projets de vols directs entre Tel-Aviv et Dubaï et Abou Dhabi.
Mais, selon des sources diplomatiques, le chef de la diplomatie américaine discutera particulièrement avec le Premier ministre israélien de la vente possible par les Etats-Unis, d’avions F-35 aux Emirats arabes unis.
L’administration Trump aurait, selon le New York Times, « accéléré » son offensive pour vendre ce chasseur de nouvelle génération aux Emirats arabes unis dans la foulée de leur rapprochement avec Israël.
Pourtant, historiquement, l’Etat hébreu s’est toujours opposé à la vente de F-35 aux autres pays du Moyen-Orient, y compris à la Jordanie et à l’Egypte avec lesquels il a déjà signé des accords de paix, car il veut maintenir sa supériorité technologique dans la région.
Après Israël, Mike Pompeo doit donc se rendre aux Emirats arabes unis, premier pays du Golfe à établir des relations officielles avec l’Etat hébreu, mais aussi à Bahreïn et au Soudan.
Du côté palestinien, le Fatah laïc de Mahmoud Abbas et le mouvement Hamas, tentent de mobiliser des puissances régionales comme la Turquie, l’Iran et le Qatar ainsi que l’Arabie saoudite, qui a exclut tout accord avec Israël avant un règlement de paix israélo-palestinien, pour faire obstacle à cette normalisation.