Sous la houlette du gouvernement des Etats-Unis, Israël et les Emirats Arabes Unis (EAU) ont conclu un « accord de paix historique », a annoncé jeudi, le dirigeant américain, Donald Trump.
Sur cette base, ces deux Etats du Moyen-Orient vont normaliser leurs rapports diplomatiques et le gouvernement israélien va suspendre l’application de sa souveraineté sur diverses portions de Cisjordanie qu’il comptait annexer.
A l’heure actuelle, seuls deux Etats arabes, en l’occurrence l’Egypte et la Jordanie, entretiennent des relations diplomatiques avec Israël. L’Etat sioniste a normalisé ses relations avec le pays des pharaons depuis la signature des accords de Camp David en 1978, lesquels ont précédé les accords de paix conclus par les deux pays un an plus tard. Quant à la normalisation des rapports israélo-jordaniens, elle remonte à 1994.
Ce rapprochement entre Israël et les EAU est le résultat de longs pourparlers tripartites incluant les Etats-Unis. L’accord a été finalement conclu jeudi par téléphone entre le président américain, Donald Trump, le prince héritier d’Abou Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed, et le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu.
« Lors d’un appel entre le président Trump et le Premier ministre Netanyahu, un accord a été trouvé pour mettre fin à toute annexion supplémentaire de territoires palestiniens », a posté cheikh Mohammed ben Zayed sur le réseau social Twitter, citant une clause de cet accord de paix. De son côté, Netanyahu a déclaré que le plan d’annexion était «reporté», assurant que «nous n’y avons pas renoncé».
Pour sa part, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié jeudi soir cet accord, de «trahison» de la part d’Abou Dhabi.