Corée du Sud : le transfuge qui est retourné en Corée du Nord n’aurait pas contracté le coronavirus

Les autorités sud-coréennes ont confirmé la fuite la semaine dernière d’un transfuge qui est retourné en Corée du Nord. Soupçonné d’être positif au coronavirus, il a été présenté comme le tout premier cas répertorié en Corée du Nord par les autorités locales. 

L’individu, identifié par la Corée du Sud sous son nom de famille Kim, est âgé de 24 ans, mesure 163 centimètres pour 54 kilogrammes, et était sous le coup d’une enquête pour agression sexuelle. Selon la police, une transfuge d’une vingtaine d’années a porté plainte contre Kim le 12 juin, l’accusant de l’avoir agressée sexuellement chez lui, accusations qu’il avait niées. 

L’armée sud-coréenne a déclaré que Kim a échappé aux systèmes de contrôle frontaliers à haute technologie sud-coréens, a réussi à se frayer un chemin à travers les fils barbelés qui obstruent un tuyau d’évacuation, a rampé dedant avant de se jeter dans le fleuve Han et de le traverser à la nage vers le nord le 19 juillet. Il aurait emprunté le même chemin que pour sa fuite vers le sud en 2017 selon un fonctionnaire sud-coréen. 

Kim a été retrouvé le 24 juillet dans la ville frontalière de Kaesong par les autorités nord-coréennes qui ont déclaré qu’il présentait des symptômes de coronavirus. Le leader nord-coréen Kim Jong-un a par la suite ordonné la fermeture de la ville et a déclaré l’état d’urgence. 

Mais les autorités sanitaires sud-coréennes ont annoncé qu’il n’y avait aucun signe prouvant que Kim aurait été infecté par le coronavirus avant de quitter le Sud. Il n’est ni enregistré comme un patient Covid-19, ni classé comme une personne ayant été en contact avec des patients atteints du virus et au moins deux personnes qui ont été en contact étroit avec lui ont été testées négatives. 

La Corée du Sud estime que la Corée du Nord essaie d’attribuer la responsabilité de la propagation du coronavirus à des forces extérieures. En effet,  bien que 16 millions d’infections au coronavirus aient été signalées dans le monde entier, la Corée du Nord affirmait n’en avoir aucun, ce qui a toujours semblé improbable en raison de la nature du virus et du fait que la Corée du Nord partage une frontière de 1 400 kilomètres avec la Chine, où le virus a été découvert. 

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