Israël affirme avoir déjoué une « tentative d’infiltration » du Hezbollah et ouvert le feu sur des hommes armés à la frontière nord avec le Liban, des informations démenties par le groupe chiite proche de l’Iran.
Plusieurs sources libanaises ont rapporté que l’incident s’est produit dans le secteur des fermes de Chebaa, que l’ONU considère comme faisant partie du plateau du Golan syrien occupé par Israël depuis 1967.
Selon ces sources, le Hezbollah serait passé à l’attaque en représailles à la mort d’un combattant du groupe chiite il y a une semaine dans une frappe aérienne en bordure de Damas, attribuée à Israël.
Des correspondants de l’AFP (Agence France Presse) de chaque côté de la frontière ont signalé des explosions et des dizaines de frappes d’artillerie israéliennes dans le secteur, à proximité d’une position militaire israélienne.
L’armée israélienne a indiqué qu’un groupe de trois à cinq personnes, munies de fusils, avaient pénétré de quelques mètres au-delà de la Ligne bleue séparant Israël du Liban et que les forces de sécurité ont ouvert le feu.
Elle dit ignorer si elles avaient été blessées mais a précisé qu’il n’y avait pas eu de blessés du côté israélien. Dans un communiqué, le Hezbollah a réagi dans un communiqué en affirmant n’avoir pris part à aucun accrochage. La Finul, la force de maintien de la paix de l’ONU dans le sud du Liban a appelé à la plus grande retenue.
Car l’impératif est bien d’éviter une escalade dans une région déjà en proie à de fortes tensions. Après plusieurs conflits, Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre et la Finul est déployée dans le sud du Liban pour faire office de tampon entre les deux pays.
Le dernier grand affrontement entre le Hezbollah et Israël remonte à 2006 et avait fait en un mois plus de 1 200 morts du côté libanais, essentiellement des civils, et 160 du côté israélien, en majorité des militaires.