Les licenciements se multiplient chez tous les constructeurs automobiles comme chez les concessionnaires dans le Royaume-Uni, où le secteur traverse une crise qui a débuté avec le Brexit et qui s’est accentuée avec la crise du coronavirus.
Entré en vigueur le 23 mars au Royaume-Uni pour endiguer la pandémie de coronavirus, le confinement s’est traduit par un plongeon des ventes entre autres des voitures dans un marché déjà en crise.
Selon des chiffres publiés ce vendredi matin, les ventes de nouvelles voitures ont plongé de 89% en mai sur un an, au plus bas depuis 1952, en raison du confinement instauré pour lutter contre la pandémie de coronavirus.
Seulement quelque 20.247 voitures ont été immatriculées le mois dernier, soit 163.477 de moins qu’un an auparavant. Les ventes automobiles enregistrent une chute de 51% sur un an sur les 5 premiers mois de cette année.
Cette mauvaise nouvelle s’ajoute aux annonces de licenciements qui se succèdent ces derniers jours dans le pays. Le constructeur de voitures de luxe Aston Martin a annoncé hier jeudi, 500 licenciements et la chaîne de concessionnaires Lookers 1.500.
En difficulté, bien avant le choc de la pandémie, avec entre autres, une érosion de ses ventes, Aston Martin a particulièrement souffert de la chute des volumes de production, mais également d’une hausse de productivité.
La mise à l’arrêt de sa production et la fermeture des concessionnaires pour lutter contre le Covid-19 ont fortement contribué à une aggravation de ses pertes au premier trimestre. Avec ces suppressions de postes, Aston Martin compte économiser 10 millions de livres de coûts opérationnels par an pour revenir à la rentabilité.
Les concessionnaires Lookers envisagent pour leur part 1.500 licenciements sur un total de 8.100 employés, et la fermeture de 12 sites à la suite du confinement, en plus de 15 autres qui seront fermés en novembre prochain, pour ne garder que 136 à travers le pays. Lookers vise à économiser 50 millions de livres à travers cette restructuration.