Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a prononcé jeudi devant le Parlement au Cap, son discours sur l’état de la Nation qui a été perturbé par des députés du parti des Combattants pour la Liberté Economique (EFF), qui exigeaient la démission du ministre des Entreprises publiques et la sortie de l’ex-président sud-africain, Frederik de Klerk, présent dans l’hémicycle.
A l’heure actuelle, le président sud-africain est confronté à une situation économique difficile, qui contraste avec ses promesses électorales.
Au final, les députés de ce parti d’extrême-gauche se sont retirés pendant une suspension de séance, après laquelle le chef d’Etat sud-africain a pu poursuivre son oral annuel.
Cyril Ramaphosa n’a pas tardé à évoquer le sujet le plus attendu par ces concitoyens, à savoir la fin du monopole de production d’énergie électrique de l’entreprise publique Eskom.
« Nous prenons des mesures pour augmenter la capacité de production en dehors d’Eskom, grâce aux énergies renouvelables, au gaz naturel, à l’énergie hydraulique, aux batteries et au charbon », a-t-il affirmé, précisant que le gouvernement va «aussi permettre aux municipalités de se procurer leur propre électricité auprès de producteurs indépendants».
Le président sud-africain a par la suite reconnu certaines difficultés que connait l’économie de son pays, dont un taux de chômage d’environ 30 %. A propos, il envisage de prioriser les jeunes, en leur consacrant un plan quinquennal.
Malgré tout, Cyril Ramaphosa s’est voulu optimiste en annonçant certaines initiatives visant à redynamiser l’économie, dont notamment la création d’un fonds souverain et la mise en place d’une banque publique de sorte à élargir l’accès aux services financiers.