Arrêté l’an dernier après avoir annoncé sa candidature à l’élection présidentielle, l’ancien chef d’état-major des forces armées égyptiennes, le général Samy Anan, a été remis en liberté dimanche, a confié à la presse une autorité égyptienne sous couvert d’anonymat. Ce haut-gradé aura passé près de deux ans en prison.
Samy Anan, général à la retraite âgé de 71 ans, avait été emprisonné trois mois avant le scrutin présidentiel de mars 2018 en Egypte, à l’issue duquel le chef d’Etat sortant, Abdel Fattah al-Sissi, a été largement réélu.
A l’époque, les forces armées égyptiennes avaient déclaré par le biais d’un communiqué que l’ex-chef d’état-major, considéré comme une sérieuse menace pour le dirigeant sortant, s’est lancé dans la course à la magistrature suprême « sans l’autorisation des forces armées et sans suivre les procédures requises pour mettre fin à son service actif dans l’armée ».
L’armée a également accusé le général Anan de chercher à créer la « division » entre les forces armées et la population égyptienne et de « falsifier des documents officiels ».
Depuis, la justice militaire a décidé d’interdire toute diffusion d’information sur cette affaire. Ainsi, aucune information sur l’interrogatoire et sur le procès de ce général n’a été divulguée.
L’actuel président égyptien figure parmi les dirigeants les plus autoritaires dans le Moyen-Orient, mâtant sévèrement toute opposition malgré les critiques des organismes de défense des droits humains.