Dans un communiqué conjoint, Chypre, la Grèce, Israël et l’Italie ont annoncé la signature mardi dernier, d’un protocole d’accord pour la construction du plus long gazoduc sous-marin au monde.
La cérémonie de signature s’est tenue en présence du ministre chypriote de l’Energie George Lakkotrypis, son homologue israélien Yuval Steinitz et le ministre grec de l’Economie et du Développement Giorgos Stathakis, ainsi que l’ambassadeur d’Italie à Chypre Andrea Cavallari.
Ce gazoduc s’étendra sur quelque 2.000 kilomètres et aura une capacité annuelle d’environ 0,3 à 0,45 milliards de mètres-cubes. Il reliera le champ de Leviathan, situé au large des côtes israéliennes, à celui d’Aphrodite, au large de Chypre, en passant par la Crête, la Grèce et l’Italie.
Le coût de gazoduc baptisé le «Corridor en gaz naturel de la Méditerranée orientale à l’Union européenne», est estimé à cinq milliards d’euros.
En permettant d’acheminer le gaz récemment découvert aux larges des côtes chypriotes et israéliennes à destination du vieux continent, le futur gazoduc, dont la mise en service est prévue en 2025, doit permettre de renforcer la sécurité d’approvisionnement en gaz de l’Union européenne tout en réduisant la dépendance du continent européen des hydrocarbures d’origine russe.
D’importants champs gaziers, comme celui de Leviathan, dont l’exploitation doit commencer en 2019, ont été découverts ces dernières années par Israël. Le gisement Aphrodite au large de Chypre, qui a été déclaré commercialement viable, contiendrait environ 127 milliards de mètres-cubes de gaz.