La France a été prise à partie par les autorités vénézuéliennes qui l’accusent de chercher à promouvoir « un changement de gouvernement par la force » à Caracas, en soutenant l’initiative de six Etats qui demandent une enquête de la Cour pénale internationale (CPI), sur de possibles crimes contre l’humanité.
Dans un communiqué, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a déclaré que le Venezuela «exprimait son plus ferme rejet de l’ingérence et de l’attitude interventionniste du gouvernement de la République française en offrant son appui à l’initiative tendancieuse d’un groupe de gouvernements qui prétendent instrumentaliser les organisations internationales avec l’intention d’agresser le Venezuela et de provoquer un changement de gouvernement par la force».
Mercredi dernier, le Canada, l’Argentine, le Chili, la Colombie, le Paraguay et le Pérou ont réclamé une enquête à la CPI sur de possibles crimes contre l’humanité commis selon eux, par le gouvernement du controversé président Nicolás Maduro Moros.
Le ministre argentin des Affaires étrangères Jorge Faurie a affirmé l’existence au Venezuela d’informations sur «des détentions arbitraires, exécutions extrajudiciaires, tortures, agressions sexuelles, viols» et autres «atteintes flagrantes» aux droits de l’homme.
Soutenant cette initiative, la présidence française avait publié samedi un communiqué dans lequel elle assurait que les efforts de la CPI sont de nature à établir les faits qui ont conduit à la crise au Venezuela et à contribuer ainsi à y trouver une issue.