Un déluge de feu s’est abattu depuis la nuit de mercredi à jeudi, et se poursuivait ce matin encore, sur les secteurs rebelles de la province syrienne de Deraa au sud de Damas, après l’échec des négociations entre les insurgés d’un côté et le régime syrien et son allié russe de l’autre.
L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a rapporté que des centaines de missiles et de barils d’explosifs ont été lancés toute la nuit par les aviations syrienne et russe sur les zones rebelles notamment près de la ville de Deraa, chef-lieu de la province du même nom.
L’objectif de la Syrie et de la Russie semble manifestement de faire plier les rebelles après leur refus de se soumettre à leurs conditions pour un arrêt des combats. Les rebelles ont refusé d’abandonner d’un seul coup, leur artillerie lourde et moyenne, comme l’exigeait la Russie. Les Russes proposaient également aux rebelles de rejoindre la vie civile ou de s’enrôler dans des forces progouvernementales antidjihadistes.
Cette vague de bombardements est d’une ampleur inédite depuis le début de l’offensive le 19 juin dernier du régime pour reprendre la totalité de cette province du sud de la Syrie qui borde la frontière avec la Jordanie et le plateau du Golan occupé par Israël.
Ces bombardements ont permis aux forces du régime de Damas, pour la première fois depuis trois ans, selon l’OSDH, de prendre le contrôle d’un poste de sécurité à la frontière avec la Jordanie.
L’armée du président syrien Bachar al-Assad a reconquis une trentaine de localités dans cette province au prix de violentes frappes qui ont fait entre 270.000 et 330.000 déplacés.