Des sources concordantes ont rapporté la mort d’une vingtaine de personnes, dont des civils, tués samedi lors d’une attaque de présumés djihadistes dans le nord-est du Mali, près de la frontière nigérienne.
Selon toute vraisemblance, il semble que ce soit le MSA, le Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ancienne rébellion à dominante touareg, qui ait été visé. Un conseiller du chef de la localité de Talataye a indiqué que les assaillants sont arrivés à bord de trois véhicules et en moto pour attaquer un poste du MSA pendant la foire hebdomadaire de Talataye. Ils ont également ouvert le feu sur un groupe d’individus qui se reposaient sous un arbre. La fusillade qui s’en est suivie a fait selon les différents témoignages recueillis quatre morts dans les rangs du MSA, huit parmi les assaillants, dont leur chef présumé, un Touareg, et entre cinq et sept « jeûneurs qui se reposaient sous des arbres » en cette période de Ramadan. Il y a également eu plusieurs blessés.
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais il a été rapporté que les assaillants parlaient peul, arabe et tamasheq (langue touareg). La piste djihadiste est pressentie, tout comme celle des violences intercommunautaires. Ces derniers mois, les attaques de groupes armés rivaux se sont multipliés et sont à l’origine de la mort d’une centaine de personnes, dont un grand nombre de civils, appartenant en particulier aux communautés peule et touareg. Courantes à cette période dans la région en raison des aléas climatiques qui rendent difficile l’accès à l’eau et aux pâturages, Les violences intercommunautaires ont atteint cette année une ampleur inhabituelle.