Le ministère libyen de la santé a publié un nouveau bilan qui porte à au moins douze le nombre de personnes tuées dans l’attaque hier mercredi contre le siège de la Haute Commission électorale libyenne à Tripoli, une attaque aussitôt revendiquée par l’organisation djihadiste DAECH (acronyme arabe de l’organisation de l’Etat islamique – EI), via son organe de propagande Amaq.
Selon des sources sécuritaires libyennes, quatre individus non identifiés ont attaqué le bâtiment de la Commission électorale dans la matinée. Les assaillants ont commencé par abattre les vigiles avant de tirer sur les personnes présentes. Au moins deux des assaillants ont ensuite actionné leur charge explosive à l’arrivée des forces de sécurité. Le siège de la Commission électorale a pris feu. Les forces de sécurité sont finalement parvenues à maîtriser la situation.
Le bilan, encore provisoire, pourrait s’alourdir car, en plus des douze personnes tuées, sept autres ont été blessées, à différents degrés de gravité.
Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), a rapidement dénoncé une «attaque terroriste» qui a été également condamnée par la Mission des Nations unies en Libye «Manul».
La Haute Commission électorale libyenne est chargée d’organiser des élections cruciales pour le pays dans le courant de cette année. L’institution avait organisé les deux premières législatives en 2012 et 2014 et a déjà achevé le processus d’enregistrement des électeurs pour de nouvelles élections, dont la date exacte n’a pas encore été annoncée.
Quelque 2,4 millions d’électeurs ont été enregistrés par la Commission électorale sur une population de 6 millions d’habitants, même si l’organisation Human Rights Watch avait estimé que la situation sécuritaire en Libye ne permettait pas la tenue d’élections libres et transparentes.