L’Algérie se dote d’un nouveau gouvernement sans changement majeur

Le chef d’Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, a rendu publique, mercredi, la composition du nouvel exécutif à la suite des élections législatives du 12 juin dernier. D’après un communiqué officiel, bon nombre de ministres de premier plan ont gardé leurs postes, excepté aux Affaires étrangères et à la Justice.

Plus précisément, le nouveau gouvernement algérien dispose de 34 membres dont 17 ont été reconduits. Toutefois, aux Affaires étrangères, Sabri Boukadoum a cédé son fauteuil à Ramtane Lamamra, qui a été chargé des affaires diplomatiques sous l’ancien dirigeant algérien, Abdelaziz Bouteflika. En outre, l’ex-président de la Cour suprême, Abderrachid Tebbi, rafle le ministère de la Justice en remplacement de l’impopulaire Belkacem Zeghmati.

A voir la composition de la nouvelle équipe exécutive, il ne devrait pas y avoir de changement politique majeur dans ce pays maghrébin, contrairement à ce qu’avait assuré M. Tebboune le 1er mars dernier, à l’occasion d’un léger remaniement ministériel.

Pour rappel, c’est le Front de Libération Nationale (FLN), formation politique au pouvoir en Algérie, qui a gagné les dernières élections législatives, juste devant une cohorte d’indépendants ralliés au président algérien et à des petits partis proches du pouvoir. 

Rejeté par une frange de l’opposition et par le mouvement de contestation populaire du Hirak, ce scrutin a été caractérisé par un taux d’abstention sans précédent de 77 %.