Au moins 10 000 personnes ont marché mercredi en Afrique du Sud dans le cadre d’une grève générale visant à dénoncer l’instauration d’un salaire minimum de 20 rands par heure (1,56 dollar), qualifié de « salaire d’esclave » par les manifestants.
C’est la première fois qu’un salaire minimum est établi en Afrique du Sud. Il entrera en vigueur le 1er mai prochain, donc deux mois et demi après l’accession de Cyril Ramaphosa à la magistrature suprême. A propos, l’actuel dirigeant sud-africain a pour priorité notamment de relancer l’économie de son pays.
Les protestataires ont également exprimé leur mécontentement sur l’instauration annoncée de nouveaux textes restreignant, d’après eux, le droit de grève. « On s’est battu pour être libres et on dirait qu’on revient en arrière », a estimé à Johannesburg à ce sujet Mntomzi Ngxazana, 45 ans.
Les manifestants ont répondu à l’appel à la grève de la Saftu, qui est la deuxième fédération syndicale d’Afrique du Sud. Ils sont descendus sur les artères de différentes villes du pays, dont, en dehors de la capitale économique Johannesburg, Durban (nord-est), Le Cap (sud-ouest) et Port Elizabeth (sud).
De son côté, la Cosatu, qui est la principale centrale syndicale d’Afrique du Sud et alliée aux autorités, n’a pas lancé un appel à manifester, jugeant qu’environ 47 % des travailleurs allaient jouir de l’instauration du salaire minimum.