Quatre adolescentes ont commis en fin de semaine dernière, des attentats-suicides au nom de Boko Haram, de deux personnes dans le camp de déplacés de Zawuya, aux environs de Maiduguri, dans l’Etat dub Borno au nord-est du Nigeria.
Selon le témoignage des habitants du camp, l’une des assaillantes s’est faite exploser en tentant de franchir un mur de boue qui s’est effondré sur elle, tuant un garçon. La deuxième s’est faite exploser devant une maison, tuant une femme qui était en train de fermer la porte de sa maison à la tombée de la nuit.
Une autre a déclenché sa charge explosive près d’une mosquée en plein air, blessant une personne tandis que la quatrième adolescente a paniqué en entendant les explosions déclenchées par les autres et a appuyé sur le détonateur de son explosif, se tuant aussitôt.
Selon toute vraisemblance, les kamikazes qui seraient âgées de 13 à 18 ans, ont été envoyées par le groupe djihadiste Boko Haram.
Cette attaque fragilise les tentatives de pourparlers que mène le gouvernement nigérian avec Boko Haram pour l’instauration d’un cessez-le-feu.
Le succès de ces tractations était déjà compromis par la division du groupe djihadiste, entre la faction dirigée par Abu Mus’ab al-Barnawi, reconnue par le groupe Etat islamique et qui s’en prend essentiellement aux militaires et avec qui le gouvernement est en discussion, et l’autre menée par Abubakar Shekau, qui commet des attentats-suicides contre les civils.
Par ailleurs, un éventuel accord de trêve a peu de chances de faire long feu s’il n’est pas appuyé par les alliés du Nigeria. Or le président nigérien Mahamadou Issoufou a fait savoir hier dimanche que le Niger ne négociera pas avec Boko Haram, assurant que la force mixte multinationale devrait permettre aux pays qui la constituent, de parvenir à une victoire face à Boko Haram, avec le soutien des Nations unies et de moyens financiers durables.