Le ministre français de l’Intérieur, Gérard Collomb qui a entamé jeudi dernier, une visite officielle au Niger, s’est rendu samedi dans la localité d’Agadez, aux portes de la Libye, où il a abordé avec les autorités du pays, la crise migratoire africaine vers l’Europe.
Gérard Collomb qui est arrivé jeudi à Niamey, a tout d’abord participé à une rencontre contre les passeurs, au cours de laquelle, neuf pays africains se sont engagés à mieux coopérer avec la France pour bloquer les migrations irrégulières.
Le ministre français s’est ensuite rendu à Agadez, aux portes du désert libyen, qui a longtemps fait figure de plaque tournante des réseaux de passeurs.
Au centre de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) où plus de 300 migrants sont accueillis dans l’attente de leur retour volontaire dans leur pays d’origine, il a eu l’occasion d’entendre les récits très durs d’hommes et de femmes rescapés de Libye.
Lors d’une rencontre avec des responsables locaux, Gérard Collomb a promis d’œuvrer pour la reconversion de l’économie régionale. L’économie de l’immigration illégale occupait 7.000 jeunes nigériens dans la région, mais seuls 300 ont accepté d’entrer dans des programmes de reconversion. La lutte contre les passeurs rend nécessaire de redonner des perspectives d’emploi aux jeunes.
Gérard Collomb, qui a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière une priorité avec un projet de loi controversé, est le premier ministre français à se rendre à Agadez depuis au moins dix ans.
Bien que les Nigériens et les Européens multiplient les efforts pour fermer la route passant par la Libye, un nombre croissant de migrants continuent à arriver à Agadez en provenance de l’Algérie pour remonter ensuite en Libye.
Gérard Collomb a salué la politique de « fermeté mais humaine menée par le Niger » grâce au centre de l’OIM qui permet d’éviter que les migrants ne soient perdus à la frontière.