Les autorités algériennes poursuivent leurs expulsions expéditives des Subsahariens

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Les opérations de rapatriement des migrants subsahariens se poursuivent en Algérie, a dénoncé la Ligue algérienne de Défense des Droits de l’Homme (LADDH).

Au début de cette semaine, des clandestins avaient été rassemblés au niveau du centre de vacances de Zéralda, situé à l’ouest de la capitale algérienne, Alger, d’où ils ont été conduits jeudi dans l’après-midi au camp de réfugiés de Tamanrasset (sud), en attente d’être expulsés définitivement vers un pays voisin du Sahel.

La LADDH a fait état, dimanche dernier, d’une vaste opération de rapatriement, qui concernerait 280 clandestins africains, dont 13 femmes et 12 enfants.

Fouad Hassam, qui est membre de cette organisation de la société civile, a rapporté avoir été contacté par un migrant, arrêté dimanche matin à Dergana (est d’Alger), par deux agents de police en civil, avant son transfert vers le centre de rétention de Tamanrasset.

D’après la même source, d’autres clandestins ont aussi été arrêtés sur des chantiers. Il s’agit, en grande partie, de migrants d’origine malienne, camerounaise et ivoirienne. Pour information, 70 % des migrants vivant sur le sol algérien sont issus de ces trois communautés.

Bien que s’étant déplacé au centre, Hassam affirme avoir été empêché par les forces de l’ordre d’entrer en contact avec les personnes arrêtées, précisant que ces migrants ont été finalement embarqués dans des bus en direction de Tamanrasset. Ils y sont gardés dans le camp de réfugiés avant d’être reconduits à la frontière nigérienne ou malienne.

Human Rights Watch (HRW) a condamné mercredi ces «vagues d’expulsion arbitraires» de clandestins subsahariens vers des «zones de non-droit au Mali», où certains y sont «rançonnés», d’après cette ONG internationale de défense des droits humains.

Selon HRW, l’administration algérienne ne filtre pas les migrants et ne leur laisse pas l’opportunité de contester leur rapatriement, dont ceux qui sont éligibles au statut de réfugié. Tous les migrants interpellés sont expulsés manu-militari par les autorités algériennes vers les pays voisins sans discernement de leur statut ou de leur nationalité.

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