Le gouvernement chinois prévoirait de démanteler purement et simplement la commission du planning familial, qui supervisait le contrôle des naissances depuis 1981, à la faveur d’un vaste projet de réorganisation des ministères et des administrations centrales présenté mardi, rapporte le quotidien Global Times.
D’après l’influent quotidien d’Etat, le gouvernement compte mettre fin à la commission du planning familial en charge de la controversée politique de l’enfant unique. Elle doit être remplacée par une commission nationale de la santé.
De nombreux signes semblent confirmer le passage de la Chine du contrôle à la relance de la croissance démographique. Zhu Lieyu, un député également avocat, a proposé que tous les couples puissent avoir trois enfants.
Le président Xi Jinping n’a même pas mentionné le contrôle des naissances lors du Congrès du Parti communiste chinois en octobre dernier.
Le Global Times a également relevé que le site internet de l’Association de la population de Chine, qui avait défendu le contrôle des naissances, a été fermé mardi dernier.
De 1979 à 2015, la Chine a mis en place la politique de l’enfant unique, un système de contrôle des naissances dans le but d’éviter la surpopulation. Mais début 2016, toutes les familles chinoises ont été autorisées à avoir deux enfants.
Après avoir tout mis en œuvre pendant des décennies pour éviter la surpopulation, la Chine se retrouve confrontée à une baisse de la natalité et doit désormais enrayer le vieillissement de sa population.
L’an dernier, le nombre des naissances dans le pays s’élevait à seulement 17,23 millions contre 17,86 millions de naissances l’année précédente selon les statistiques officielles.
L’assouplissement de la régulation de la démographie dans le pays n’a pas suffi à convaincre les Chinois de faire plus d’enfants, en raison des coûts élevés du logement ou encore de l’éducation.
Selon une enquête réalisée en 2016 par l’Association des femmes de Chine, plus de 53% des couples ayant déjà un enfant n’ont pas l’intention d’en avoir un deuxième.