Le Cameroun a rapatrié mercredi 180 de ses migrants bloqués en Libye, dans le cadre d’une opération conjointe menée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le gouvernement camerounais.
En considérant cette dernière opération, un total de 915 clandestins camerounais ont été rapatriés depuis novembre 2017 à partir de Libye, du Maroc, du Mali, de Mauritanie et du Niger. En outre, 150 de leurs compatriotes ont été rapatriés du continent européen. D’après certaines indiscrétions, ce millier de clandestins bénéficieront d’une prime de réinsertion.
A leur retour au bercail, ces migrants ont relaté les conditions difficiles dans lesquelles ils ont vécu en Libye, devenue un passage obligé vers l’Europe. Certains ont même parlé de l’esclavage auquel ils ont été réduits pendant ce périple.
L’agence onusienne pour les migrations et les responsables camerounais sous tutelle des services concernés du ministère des Affaires sociales ont affirmé que l’ensemble de ces migrants bénéficient d’un suivi médical gratuit, d’une prise en charge provisoire et d’une petite allocation financière afin de rejoindre leurs familles.
A en croire certains médias locaux, plus de 1.700 ressortissants camerounais sont réduits à l’esclavage en Libye. Dans ce contexte, ces opérations de rapatriement de migrants devraient continuer.
Par ailleurs, le programme pour la protection et la réintégration des migrants au Cameroun entend financer la réinsertion de 880 migrants rapatriés d’autres pays du continent africain et de 150 autres provenant d’Europe.