Les arrivées de migrants sur les côtes italiennes ont baissé d’un tiers en 2017, par rapport à l’année précédente. Ce recul est dû au ralentissement des départs depuis la Libye suite à la coopération entre Rome et Tripoli, a estimé le ministère italien de l’Intérieur.
Près de 119 000 migrants sont arrivés en Italie par la mer en 2017, a annoncé dimanche dernier le ministère italien de l’Intérieur. A titre comparatif, 181 000 migrants avaient atteint les côtes italiennes l’année précédente, ce qui constitue un record.
Les autorités italiennes ont lié cette baisse drastique à la coopération avec le gouvernement libyen, mise en place au second semestre 2017. Depuis juillet dernier, les arrivées ont diminué de plus de deux tiers.
Rome et Tripoli ont conclu cet accord en février. Dans ce cadre, le gouvernement italien est censé apporter aux gardes-côtes libyens un appui, de l’équipement et des formations en contrepartie de la mise en application de dispositions visant à empêcher les traversées de migrants. A noter que l’Union Européenne (UE) a approuvé cette convention.
Depuis, les milices appuyées par les autorités libyennes ont contraint les passeurs de la ville de Sabratha d’arrêter d’envoyer des embarcations vers les côtes libyennes. Les autorités libyennes et l’UE ont par ailleurs soutenu les garde-côtes libyens dans leurs opérations de rapatriement de bateaux de migrants interceptés en mer Méditerranée.
De leur côté, les organismes humanitaires effectuant des opérations de sauvetage décrient cette politique. Ils jugent que les migrants sont bloqués dans un pays où ils peuvent être victimes de mauvais traitements dont le travail forcé, les agressions, les viols ou la torture.