La Cour de cassation française a rendu ce vendredi, un arrêt validant les deux enregistrements qui prouvent que les journalistes français, Éric Laurent et Catherine Graciet ont bien tenté de faire chanter le roi Mohammed VI.
A l’issue de l’audience de ce vendredi, Me Patrice Spinosi, avocat du Maroc, a qualifié cet arrêt de «très grande victoire» pour le Royaume, ajoutant «qu’il n’existe plus aucun obstacle à la poursuite de ces journalistes laquelle ne pourra conduire qu’à leur condamnation».
La Cour de cassation, la plus haute juridiction française, a débouté les deux journalistes Catherine Graciet et Eric Laurent, qui l’ont saisie en appel, pour l’invalidation des deux enregistrements présentés comme preuve à charge par la défense de la partie marocaine.
Catherine Graciet, 42 ans, et Éric Laurent, 69 ans, sont accusés par la partie marocaine de chantage et d’extorsion de fonds et d’avoir tenté de soutirer trois millions d’euros au roi Mohammed VI en 2015, en échange de l’abandon d’un livre critique à l’endroit du souverain et de son Royaume.
La Chambre d’instruction de la Cour d’Appel de Paris avait déjà rejeté, en février dernier, la requête des avocats des deux journalistes d’annuler les accablants enregistrements présentés, bien que pour l’avocat de la partie marocaine, ces enregistrements établissent de façon «incontestable» l’acte de chantage et d’extorsion de fonds.
Dans le sillage de cette affaire, trois rencontres avaient été organisées à Paris sous le contrôle de la police et du parquet, entre le journaliste Eric Laurent et l’avocat désigné par le Maroc, et au cours desquelles les propos du journaliste maître-chanteur ont été enregistrés et des photos ont été prises. L’Etat marocain a entretemps, déposé une plainte à ce sujet, auprès de la justice française.
C’est au cours de la troisième et dernière réunion, que les deux journalistes escrocs ont été appréhendés par la police en flagrant délit. Ils étaient en possession chacun d’une enveloppe de 40.000 euros et d’un document qui portait leur signature et dans lequel ils reconnaissant avoir exigé deux millions d’euros pour arrêter de «nuire systématiquement au Maroc par leurs écrits et actions».