La procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI), Fatou Bensouda a rappelé dans un rapport adressé au Conseil de sécurité de l’ONU, l’émission le 15 août dernier, d’un mandat d’arrêt à l’encontre du commandant de la brigade libyenne Al-Saiqa, Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli, pour son implication directe dans sept exécutions, indique un communiqué diffusé mercredi par les Nations Unies.
Selon le rapport de Mme Bensouda destiné aux membres du Conseil de sécurité, 33 personnes en tout ont été tuées en Libe, dans ces circonstances entre le 3 juin 2016 et le 17 juillet 2017 environ.
Après l’émission du mandat d’arrêt, le commandement général de l’Armée nationale libyenne (ANL), Khalifa Haftar a officiellement déclaré que Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli avait été arrêté le 2 août dernier et faisait l’objet d’une enquête menée par le procureur militaire.
Toutefois, «contrairement à ce qui avait été annoncé par l’ANL», des informations parvenues au bureau de la procureure de la CPI, prouvent que Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli serait toujours libre et continuait à assumer ses fonctions de commandant de la brigade Al-Saiqa.
Mme Bensouda a ainsi rappelé que la Libye était tenue d’arrêter Mahmoud Mustafa Busayf al-Werfalli et de le confier à la CPI, tant que celle-ci n’a pas délivré une ordonnance qui suspendrait cette obligation.
Par ailleurs, Fatou Bensouda a estimé très préoccupante la situation qui prévaut en Libye, en raison notamment de graves violations des droits humains commises à l’instar de la récente découverte des dépouilles de 36 hommes à Al-Abyar, une localité située à 50 km de Benghazi à l’Est de la Libye.