L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a dénoncé lundi, dans un communiqué, les «rafles d’Africains subsahariens se trouvant à Alger et aux abords de la ville».
«Depuis le 25 août 2017, les autorités algériennes ont procédé à des rafles d’Africains subsahariens se trouvant à Alger et aux abords de la ville, expulsant plus de 3.000 d’entre eux vers le Niger, sans leur donner la possibilité de contester cette mesure», a déploré HRW.
L’ONG a indiqué que près de 25 mineurs non accompagnés, des femmes enceintes, des familles comprenant des nouveau-nés et des migrants qui ont résidé et travaillé pendant des années en Algérie, figurent parmi les personnes expulsées manu militari.
Cette ONG de défense des droits de l’Homme a indiqué que «les forces de sécurité ont rassemblé des migrants subsahariens dans les rues, sur des chantiers de construction – où nombre d’entre eux sont employés – et à leurs domiciles» lors des vagues consécutives d’arrestations avant leur expulsion vers le Niger et les autres pays voisins sans distinction de leurs nationalités.
Par la suite, ils ont été acheminés dans un établissement de Zeralda, situé dans la périphérie d’Alger, «où ils sont restés entre un et trois jours, dans des salles bondées, en l’absence de matelas et de nourriture suffisante», a poursuivi HRW s’appuyant sur des témoignages.
«Les migrants ont été ensuite transportés à 1.900 kilomètres au Sud dans un camp situé à Tamanrasset, puis expulsés vers le Niger, selon des témoins et des contacts sur place», ajoute HRW.