Le prince héritier Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite ambitionne d’aménager une gigantesque zone de développement économique dans le Royaume wahhabite. Baptisée NEOM, cette future zone économique s’étendrait sur une superficie de 26.500 km2, soit l’équivalent de trois fois l’île de Chypre. Elle sera établie au nord-ouest du royaume saoudien, sur les abords de la mer Rouge. Ainsi, certains secteurs seront limitrophes aux territoires jordanien et égyptien.
Une enveloppe de plus de 500 milliards de dollars mise à disposition par le gouvernement saoudien, son fonds souverain et des investisseurs locaux et internationaux, est mobilisée pour la concrétisation de ce vaste chantier.
L’Arabie Saoudite entend développer dans cette nouvelle cité, divers domaines à l’instar de l’alimentation, la biotechnologie, l’eau, l’énergie, les divertissements, les médias et le numérique.
A vrai dire, ce pays cherche à diversifier son économie trop dépendante de l’or noir dont les cours ont dégringolé ces trois dernières années. Dans cet objectif, le prince héritier Mohammed, qui préside le Conseil économique et de développement en plus d’être ministre de la Défense, a présenté l’an dernier sa «Vision 2030», un vaste plan de réformes qui prévoit, entre autres, la vente en 2018, de 5 % des parts de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco.
Dans le même ordre d’idées, les autorités saoudiennes avaient annoncé en août dernier, le lancement d’un vaste projet touristique ayant pour objectif de transformer une cinquantaine d’îles de la mer Rouge en stations balnéaires haut de gamme.