Le gouvernement américain a décidé lundi de diminuer encore plus son appui aux unités birmanes et officiers qui ont participé aux violences contre la communauté musulmane des Rohingyas, les forçant à un exode massif vers les pays voisins.
« Nous exprimons notre plus grande inquiétude face aux récents évènements dans l’Etat Rakhine et aux violents abus traumatisants que les Rohingyas et d’autres communautés ont endurés », a affirmé dans un communiqué, la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert, avant d’annoncer de nouvelles mesures «en plus des restrictions existantes» vis-à-vis de l’armée birmane et de l’embargo américain «de longue date sur toutes les ventes de matériel militaire» à ce pays.
La suspension de l’examen des dispenses de voyage pour les hauts gradés birmans et l’annulation des invitations adressées aux hauts responsables des forces de sécurité du même pays pour prendre part à des manifestations parrainées par Washington figurent dans cette série de mesures. L’administration américaine a également annoncé examiner la mise en place de «mesures économiques ciblées contre des individus liés aux atrocités» commises contre les musulmans de la Birmanie.
Les chefs des forces armées birmanes sont «responsables» de la crise de la minorité musulmane des Rohingyas, avait estimé mercredi dernier le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson.
Selon les dernières statistiques de l’ONU, plus de 580.000 musulmans rohingyas ont fui la Birmanie à dater du 25 août dernier pour trouver refuge au Bangladesh.