Le ministère français de l’Agriculture a annoncé hier lundi, que 13 lots d’œufs contaminés au fipronil en provenance des Pays-Bas ont été livrés en juillet en France, à deux établissements de fabrication de produits à base d’œufs basés à la Vienne et à Maine-et-Loire.
Une enquête est en cours, mais les autorités françaises sont pour le moment, incapables de dire si les produits incriminés s’étaient retrouvés déjà sur les étales du commerce.
La France a été informée durant le week-end du 5 et 6 août par les autorités européennes de la livraison de ces œufs «entre le 11 et le 26 juillet».
Dans son communiqué, le ministère français de l’Agriculture indique que «des investigations sont menées dans ces établissements par les services de contrôles du ministère de l’agriculture pour évaluer la situation (les produits concernés et leur destination) et bloquer les produits incriminés à des fins d’analyses».
Une réunion avec les acteurs de l’aval (collecteurs, transformateurs et distributeurs), s’est tenue hier soir au ministère de l’Agriculture pour faire le point sur la situation et renforcer la surveillance.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation a été saisie pour obtenir un avis sur les risques pour la santé humaine liés à l’ingestion d’œufs ou de produits contaminés au fipronil. Il a été immédiatement demandé aux professionnels de l’amont (producteurs d’œufs) de «vérifier leurs approvisionnements».
La molécule de firponil est utilisée pour éradiquer le pou rouge chez les poules et les dindes.
La France devient le cinquième pays européen à être touché par la crise du fipronil, après les Pays-Bas, l’Allemagne et le Royaume-Uni et la Belgique. Aux Pays-Bas, où le scandale a éclaté la semaine dernière, dans plus d‘une centaine d’élevages, les taux de fipronil dépassaient largement les seuils autorisés par la réglementation européenne.