Le parlement sud-africain doit se prononcer ce mardi à bulletins secrets, sur une nouvelle motion de défiance qui risque d’éjecter de son poste, le président Jacob Zuma vivement contesté pour son implication avéré dans des scandales financiers et de corruption.
L’opposition souhaite rallier à travers le vote à bulletins secrets, certains élus de la formation politique au pouvoir, le Congrès National Africain (ANC), pour pouvoir enfin destituer le dirigeant sud-africain.
Etant empêtré dans de nombreux scandales politico-financiers, Jacob Zuma est de plus en plus critiqué au sein même de son parti, l’ANC. En plus, l’économie sud-africaine est en récession.
Le chef d’Etat sud-africain et son gouvernement seraient contraints de démissionner au cas où la motion de défiance déposée par l’opposition recueillait la majorité absolue des voix des élus, autrement dit au moins 201 voix sur 400.
Toutefois, ce scénario reste peu probable vu que l’ANC qui au pouvoir depuis la fin du régime de l’Apartheid, possède une large majorité de 249 sièges au parlement. Des dirigeants de l’ANC, ont d’ailleurs affirmé ce lundi, n’avoir «aucun doute sur l’échec de cette motion, comme ce fut le cas pour beaucoup d’autres dans le passé».
Par ailleurs, diverses formations politiques d’opposition comptent manifester aujourd’hui au Cap, avant la réunion de la session parlementaire prévue en début d’après-midi.
Agé de 75 ans, Jacob Zuma est à la tête de l’Afrique du Sud depuis 2009 et son dernier mandat présidentiel arrive à terme en 2009. Le dirigeant sud-africain a d’ores et déjà survécu à sept motions de défiance en l’absence du vote au bulletin secret qui vient d’être entériné ce lundi, par la présidente du parlement sud-africain, Baleka Mbete.
Ce sera en effet, la première fois qu’une motion de défiance par vote secret soit enclenchée contre le président Zuma.
Mme Mbete a ajouté lors d’une conférence de presse au parlement qu’elle avait pris cette décision après avoir pris en considération tous les facteurs.